Jean Edouard Du Monin

Jean-Édouard Du Monin est un poète, dramaturge et traducteur français.

Enfant prodige, Du Monin eut pour premier maître son père, Claude Du Monin, homme lettré, mais sévère, qu’il perdit avant d’avoir atteint sa cinquième année. Sa mère le confia alors aux soins d’un maître d’école nommé Aizot, qui était établi à Gy. Celui-ci l’initia aussitôt à la lecture des poètes grecs et latins.

Les vers de Du Monin furent avant longtemps oubliés, Du Monin ne se recommandant plus guère à la suite qu’à l’attention des philologues par certaines innovations orthographiques pour lesquelles il fut un précurseur.

« L'obscurité la plus profonde, une dureté insupportable, et le galimatias le plus ridicule forment le caractère des écrits de cet Auteur. On ne peut lire de suite dix de ses vers français, sans y remarquer tous ces défauts. La liberté qu'il a prise de forger un grand nombre de mots nouveaux, tant simples que composés, et l'affectation avec laquelle il a répandu, comme Ronsard, l'érudition à pleines mains, font passer tout ce qu'il a écrit pour les productions d'un vrai pédant, et nullement pour celles d'un homme d'esprit. La plupart des Auteurs de son temps s'accordent cependant à le combler de louanges, et à le faire regarder comme un homme extraordinaire. Selon Naudé, dans son Apologie des grands hommes accusés de magie, /'/ savait les langues latine, grecque, hébraique, Italienne et espagnole, la philosophie, la médecine, les mathématiques et la théologie ; et il a fait un nombre prodigieux de vers latins et français. »

Rien de moins estimable qu'une érudition toujours déplacée, enveloppée d'ailleurs dans un amas de métaphores qui n'ont rien de juste, rien de naturel, et d'expressions ridiculement recherchées, ou follement inventées dont le sens échappe au lecteur le plus patient. Du Monin se vante dans la préface d'une de ses pièces intitulée Quasi-modo, d'avoir, à l'âge de vingt ans, vu lire publiquement ses ouvrages à Paris au collège de Harcourt. Je veux le croire sur sa parole mais c'est moins là une preuve du mérite de ses écrits, que de l'ignorance de ceux qui enseignaient dans ce collège.
Pourtant un homme tel que Du Bartas se fit l'écho de l'admiration universelle.

Cet Auteur étoit né à Gy en Franche-Comté vers l'an 1557 ; son nom vola bientôt de Ville en Ville, et le mauvais goût de ses amis soutint quelques temps sa réputation. Il se vante dans une pièce en vers Latins, intitulée Picatavica que la peste ayant affligé Paris, les Villes les plus considérables de la France le pressèrent de se retirer dans leur enceinte. Il demeurait à Paris au Collège de Bourgogne, lorsqu 'il fut assassiné le 5 novembre 1586.
Naudé dit qu'il avait vingt-six ans. La Croix du Maine lui en donne vingt-sept, et Dorât dit la même chose mais il devait être âgé de vingt-neuf ans, puisque dans son Manipulus Poeticus, imprimé en 1579, il parle de son portrait, où il était représenté âgé de vingt-deux
ans.
Il se pourrait qu'il ait irrité quelque personnage puissant par les privautés que, en sa qualité de poète, il croyait devoir prendre avec les dames. Toujours est-il qu'il mourut victime d'un attentat dont les historiens n'ont pu pénétrer le mystère. »

Jean Edouard Du Monin

Poète, Enseignant, Philosophe, Mathématicien
Nationalité : France
Date/Lieu de naissance : 1557 Gy
Date/Lieu de décès : 5 novembre 1586 Paris, France