A la merci des vents, des flots, et de l’orage

A la merci des vents, des flots, et de l’orage,

Je vogue sur la mer de peine et de douleur,

J’ai pour pilote amour, pour fanal le malheur,

Pour compagnon les pleurs, les regrets et la rage.
Les vents des espoirs vains m’éloignent du rivage,

L’Amour me vend aux vents et sous belle couleur

De me prêter son aide, il s’aide de la leur

Pour me rompre mon mât, ma voile et mon cordage.
Hélas ! puisque tu vois que ce pilote, au lieu

De me guider, m’abîme, et qu’il n’a foi de Dieu,

De pilote, ni d’homme, exauce ma requête.
Diane, venge-moi, lance-lui de tes yeux

Un trait aigu, meurtrier, cruel et furieux,

Lors surmonterons-nous Amour et la tempête.

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A la merci des vents, des flots, et de l’orage
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