Mon âme vers ton front où rêve, ô calme sœur,

Un automne jonché de taches de rousseur

Et vers le ciel errant de ton œil angélique

Monte, comme dans un jardin mélancolique,

Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'Azur !

— Vers l'Azur attendri d'Octobre pâle et pur

Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie

Et laisse, sur l'eau morte où la fauve agonie

Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon,

Se traîner le soleil jaune d'un long rayon.

Extrait de: 
Poésies (1899)

Stéphane Mallarmé

Évaluations et critiques :

Soupir
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