Mon dernier poème

J’ai peint des terres désolées

et les hommes sont fatigués

de la joie toujours éloignée.

J’ai peint des terres désolées

où les hommes ont leurs palais.
J’ai peint des cieux toujours pareils,

la mer qui a tous les bateaux,

la neige, le vent et la pluie.

J’ai peint des cieux toujours pareils

Où les hommes ont leurs palais.
J’ai usé les jours et les jours

de mon travail, de mon repos.

Je n’ai rien troublé. Bienheureux,

ne demandez rien et j’irai

frapper à la porte du feu.
1917

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Mon dernier poème
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