Dans l’ombre tiède, où toute emphase s’atténue,

Sur les coussins, parmi la flore des lampas,

L’effeuillement des heures d’or qu’on n’entend pas

Vibrer ainsi qu’un son d’archet qui diminue.
S’affiner l’âme en une extase si ténue ;

Jouir son coeur sur une pointe de compas ;

Tenter parmi des flacons d’or d’exquis trépas ;

Ne plus savoir ce que sa vie est devenue…
Se retrouver, et puis se perdre en des pays,

Et des heures, en des pianos inouïs

Faire flotter comme du silence en arpèges ;
Dans les parfums et la fumée aux lents manèges

Jusqu’à son coeur et par ses yeux évanouis

Sentir tomber des baisers doux comme des neiges…

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