Une marée nocturne

Ma chambre garde au coeur une vertu glacée ;

ce soir d’hiver je suis son plus rude ennemi.

Mais je puise une faim de victoire et de cris

dans le silence même où elle est enfoncée.
Sans peur, sans joie, avec une voix mesurée,

mûrie et nourrissante à la façon des fruits,

je dis que mon poème est heureux de la nuit.

Il se forme et il monte avec un bruit d’armée.
Pour ce dieu résonnant d’une excessive faim

je déchaîne dans l’ombre en élevant la main

une très studieuse et très ardente fête ;
c’est bien. J’éteins la lampe et je serre les dents :

ma chambre se soulève. Avec l’aube, les vents

enflent la voile. Et nous partons dans la tempête !

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Une marée nocturne
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