Ce n’est le fleuve tusque au superbe rivage

Ce n’est le fleuve tusque au superbe rivage,

Ce n’est l’air des Latins, ni le mont Palatin,

Qui ores, mon Ronsard, me fait parler latin,

Changeant à l’étranger mon naturel langage.
C’est l’ennui de me voir trois ans et davantage,

Ainsi qu’un Prométhée, cloué sur l’Aventin,

Où l’espoir misérable et mon cruel destin,

Non le joug amoureux, me détient en servage.
Eh quoi, Ronsard, eh quoi, si au bord étranger

Ovide osa sa langue en barbare changer

Afin d’être entendu, qui me pourra reprendre
D’un change plus heureux ? nul, puisque le français,

Quoiqu’au grec et romain égalé tu te sois,

Au rivage latin ne se peut faire entendre.

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Ce n’est le fleuve tusque au superbe rivage
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