Tu t’abuses, Belleau, si pour être savant

Tu t’abuses, Belleau, si pour être savant,

Savant et vertueux, tu penses qu’on te prise :

Il faut (comme l’on dit) être homme d’entreprise,

Si tu veux qu’à la cour on te pousse en avant.
Ces beaux noms de vertu, ce n’est rien que du vent.

Donques, si tu es sage, embrasse la feintise,

L’ignorance, l’envie, avec la convoitise :

Par ces arts jusqu’au ciel on monte bien souvent.
La science à la table est des seigneurs prisée,

Mais en chambre, Belleau, elle sert de risée :

Garde, si tu m’en crois, d’en acquérir le bruit.
L’homme trop vertueux déplaît au populaire :

Et n’est-il pas bien fol, qui, s’efforçant de plaire,

Se mêle d’un métier que tour le monde fuit ?

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Tu t’abuses, Belleau, si pour être savant
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