À l’heure des mains jointes

J’ai puérilisé mon cœur dans l’innocence

De notre amour, éveil de calice enchanté.

Dans les jardins où se parfume le silence,

Où le rire fêlé retrouve l’innocence,

Ma Douce ! je t’adore avec simplicité.
Tes doigts se sont noués autour de mon cœur rude.

Et un balbutiement pareil au cri naïf

De l’inexpérience et de la gratitude,

Je te dirai comment, lasse de la mer rude,

Je bénis l’ancre au port où s’amarre l’esquif.
Tes cheveux et ta voix et tes bras m’ont guérie.

J’ai dépouillé la crainte et le furtif soupçon

Et l’artificiel et la bizarrerie.

J’abrite ainsi mon cœur de malade guérie

Sous le toit amical de la bonne maison.
J’ai la sécurité pourtant un peu tremblante

De celle dont les yeux, d’avoir pleuré, sont lourds,

Et je me réjouis de l’herbe et de la plante

Dans ces jardins aux bleus midis, ― un peu tremblante

D’avoir trop redouté l’aspect des mauvais jours.
A l’heure sororale et douce des mains jointes,

J’ai contemplé, sereine, un visage effacé,

Tels les convalescents aux fraîches courtepointes,

La fièvre disparue… A l’heure des mains jointes,

Je t’ai donné les derniers lys de mon passé.

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À l’heure des mains jointes
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