Satan, notre meg, a dit
Aux rupins embrassés des rombières :
« Icicaille est le vrai paradis
Dont les sources nous désaltèrent.
La vallace couleur du ciel
Y lèche le long des allées
Le pavot chimérique et le bel
Iris, et les fleurs azalées.
La douleur, et sa soeur l’Amour,
La luxure aux chemises noires
Y préparent pour vous, loin du jour,
Leurs poisons les plus doux à boire.
Et tandis qu’aux portes de fer
Se heurte la jeune espérance,
Une harpe dessine dans l’air
Le contour secret du silence. »
Ainsi (à voix basse) parla
Le sorcier subtil du Grand Oeuvre,
Et Lilith souriait, dont les bras
Sont plus frais que la peau des couleuvres.
Partagez votre poésie avec le monde! Quelle est votre opinion sur ce poème?