Le vert colibri, le roi des collines,

Voyant la rosée et le soleil clair

Luire dans son nid tissé d’herbes fines,

Comme un frais rayon s’échappe dans l’air.
Il se hâte et vole aux sources voisines

Où les bambous font le bruit de la mer,

Où l’açoka rouge, aux odeurs divines,

S’ouvre et porte au coeur un humide éclair.
Vers la fleur dorée il descend, se pose,

Et boit tant d’amour dans la coupe rose,

Qu’il meurt, ne sachant s’il l’a pu tarir.
Sur ta lèvre pure, ô ma bien-aimée,

Telle aussi mon âme eût voulu mourir

Du premier baiser qui l’a parfumée !

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Le colibri
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