À celle qui descendait le mail sur ses jambes aux jeunes jointures (ô matins tonnant d'oeuvres rapides, ô cieux filant dans les flaques au hasard!), voici ce qu'il écrivit

:
« Comme sur la matinale est refermé le miroir,
Hormis le ciel qui est plus clair, le monde existe à peine.
La belle est près de la lampe, etc. »
À cause de sa croissance, elle oublia tout, mais quand elle connut l'amour, se fit une prophétie tenue dans le poème : cette nuit-là, des ailes battirent longtemps sous

l'abat-jour qu'on avait recouvert d'un châle par pudeur.
Au petit jour, quand elle releva son corps, elle le trouva marqué de la poudre nocturne d'un phalène écrasé, et, durant sa toilette, elle perçut sous ses seins combien

la forme de son thorax rendait justice à celle de l'insecte.

Dominique Pagnier

Évaluations et critiques :

Le Phalène
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Partagez votre opinion sur ce poème et montrez-nous ce que vous pensez de la créativité de ce poète!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x