Instituée dès l'origine par très haute volonté du Ciel, et d'un pur mouvement de création animale, l'odeur sombre de venaison dont était marqué le corps des

filles en ses endroits les plus précieux faisait rêver des hommes qui se le décrivaient le soir dans les chambrées des casernes à l'Est. Et ils usaient d'images

malheureuses où il était question de choses juives et d'un serpent crucifié et pourrissant pour le salut de l'Exode.
À ces moments faisait suite un silence et, tout en haut des fenêtres, un seul carreau résumait dans son bleu perdu les jours de souffrance et les hommes espéraient en la

venue d'une plus abîmée pour la seule contemplation de leur âme.
Celle-là n'en était alors qu'à sa pénitence lavant de ses chagrins les pieds de son seigneur dont elle ornait les chevilles d'une dentelle de sel.
Seule la nuit des usines rachetait les plus travailleuses dont la sueur tournait à l'aigre au creux des muscles formés par la tâche et selon sainte raison des industries.

Dominique Pagnier

Évaluations et critiques :

Garnisons
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous voulez rejoindre la communauté des poètes? Laissez-nous savoir ce que vous pensez de ce poème!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x