L’Orage (Ii)

À la cuisine est servie de la frênette qui désole la bouche. Les lampes s'éteignent ; on cherche des bougies. Mais déjà se tend là-bas l'arc-en-ciel sous quoi

se fait la rumeur des espèces tout juste relâchées par Noé.
À pas tremblants et solennels dans la couleur de l'indigo, les couples qui ne veulent plus pécher comme avant pénètrent la grande nature du Bon Dieu.
Enfin l'électricité rejaillit des centrales dans les vallées portant très loin la lumière pour éclairer l'obscénité des figures de cire dans les

châsses.
Un homme regarde au travers des persiennes s'éloigner les visiteurs qu'il n'attendait plus puis il retourne à la comparaison de ses roses. Un dernier éclair inquiète le

lointain desséchant le cœur d'un frêne à l'insu du monde.

Dominique Pagnier

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L’Orage (Ii)
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