«Sois plus mystérieuse!» dit la mère à la fille en lui ajustant un peigne d'os sur la nuque pour qu'elle plaise sous les éclaircies des soirs venteux de

novembre.
Et baissant la tête sous les mains expertes, la fille sent des choses silencieuses et sacrées suinter de toutes les parois de sa chair, et d'avance le jouir des jalousies qu'elle

suscitera.
Mais surtout lui monte l'angoisse délicieuse qu'a décrite en la ruine d'Éphèse une sibylle pour annoncer l'infection d'une vierge par quoi sombrera un dieu dès sa

venue.
Sinon la scène est très simple se passant sur le seuil d'une maison de mâchefer. Les rosiers taillés court au-dessus de la porte inspirent la terreur aux noctules. Juste la

matière du peigne gorgée du sébum de la chevelure brille parfois sous le couchant furieux signifiant une sympathie pour l'Abîme.

Dominique Pagnier

Évaluations et critiques :

Au Couchant
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