Le trou clair dans la toiture de la grange : une tuile qu'a déplacée l'ange pour faire descendre son échelle sur la poitrine de qui fait la sieste le cœur rempli de gros vin

biblique.
Sous les sapins de la lisière les ruches chantent un accord tenu d'harmonium pensif. Le chiffre est parfait que décrit l'abeille dans les hauteurs de l'air; c'est un chiffre d'homme

qui indique la position précise de Canaan.
Dans le verger tant de linge s'envole après quoi courent les filles riant parce qu'elles voient sur l'herbe leurs ombres heureuses. Des gars sur les crêts, aucun ne reconnaît sa

promise car ils sont trop loin, mais à leur retour, ils ont tous la même joue froide à cause de la bise du nord; c'est là qu'elles les embrassent par amitié pour

l'esprit sachant que tout grand amour devrait s'arrêter là.
Le soir elles lisent au lit des calendriers où elles choisissent les prénoms d'enfants qu'elles imaginent. Dans la grange passe un rayon de lune dont les yeux éblouis de

l'effraie remontent le cours.

Dominique Pagnier

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Jura
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