La Traversée des Voies a Midi

Frontière franchie.

Crissement de métal.

Halte.

Ici.

La terre ressemble à un confit d'étrons.

Maisons à découvert.

Ciel gris.

Profil bas.

Et deux fanaux tendus entre chien et loup par deux silhouettes vagues.

Les plongeurs des murmures traquent les aveugles du sommeil. À la lisière de la mémoire.

Vitre embuée.

Porte donnant sur la voie.

Lettres blanchies.

Recoudre les paupières du réel.

Aiguillage.

Nulle part où fuir.

Nul refuge.

Nul repli.

Inutile de rechigner devant l'apocalypse annoncée. Éclaboussés à peine par les remous du sang.

Sanglés prisonniers dans le confort du spectacle.

Et cette adresse de femme dans la poche gauche.

Brûlure à l'aine.

Le regard frôle l'horizon.

Perdu.

Un instant.

Seul dans ce compartiment.

Dans l'un des multiples centres du monde.

Triage. À en oublier son nom.

Ligne de fuite du poème. À en oublier l'élégante vulgarité du réveil incertain.

La simple illusion de commander à ses doigts
engourdis

Jean-Yves Reuzeau

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La Traversée des Voies a Midi
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