Ô compagne de l'homme et sa plus douce amie !
Femme qu'un Dieu d'amour mit sur notre chemin,
Et qui dans ce labeur qu'on appelle la vie,
Quand notre cœur faiblit, nous tendez votre main ;
Rester auprès de nous, car tout à vous nous lie ;
Sans vous notre bonheur est passager et vain ;
Et, lorsque nous souffrons, notre douleur s'oublie,
Si nos pleurs en tombant soulèvent votre sein.
Qu'un stoïque, insensible à mon enthousiasme,
À ses impurs dédains ajoute le sarcasme !
Ses coups n'atteindront pas votre front radieux.
Qui ne sait pas que Dieu vous a faite si belle
Que jadis plus d'un ange, épris d'une mortelle,
Pour mourir dans ses bras, a déserté les cieux ?
Extrait de:
1864, Sonnets et Poésies
Armand de Flaux
Femme
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