Sonnet.
Il est tard ; l'astronome aux veilles obstinées,
Sur sa tour, dans le ciel où meurt le dernier bruit,
Cherche des îles d'or, et, le front dans la nuit,
Regarde à l'infini blanchir des matinées ;
Les mondes fuient pareils à des graines vannées ;
L'épais fourmillement des nébuleuses luit ;
Mais, attentif à l'astre échevelé qu'il suit,
Il le somme, et lui dit : « Reviens dans mille années. »
Et l'astre reviendra. D'un pas ni d'un instant
Il ne saurait frauder la science éternelle ;
Des hommes passeront, l'humanité l'attend ;
D'un œil changeant, mais sûr, elle fait sentinelle ;
Et, fût-elle abolie au temps de son retour,
Seule, la Vérité veillerait sur la tour.
Partagez ce que vous ressentez après avoir lu ce poème. Nous voulons savoir ce que vous en pensez!