Aile quels paradis élire
Si je cesse ou me replonge au
Toucher de votre pur délire
Madame
Madier de
Montjau.
*
A
M"
G.
M.
Jadis frôlant avec émoi
Ton dos de licorne ou de fée,
Aile ancienne, donne-moi
L'horizon dans une bouffée.
*
Bel éventail que je mets en émoi
De mon séjour chez une blonde fée
Avec cène aile ouverte amène-moi
Quelque éternelle et rieuse bouffée.
Autour du marbre le lys croît —
Brise, ne commence par taire,
Fière et blanche son regard droit,
Nelly pareille à ce parterre.
•
Comme la lune l'en prie
Un blanc nuage pour cold
Cream étend la rêverie
De
Mademoiselle
Hérold.
À
M"
Georges
Rodenbach
Ce peu d'aile assez pour proscrire
Le souci nuée ou tabac
Amène contre mon sourire
Quelque vers tu de
Rodenbach.
•
À ce papier fol et sa
Morose littérature
Pardonne s'il caressa
Ton front vierge de rature.
Avec la brise de cette aile
Madame
Dinah
Seignobos
Peut, très-clémente, y pense-t-elle
Effacer tous nos vains bobos.
Spirituellement au fin
Fond du ciel avec des mains fermes
Prise par
Madame
Dauphin
Aile du
Temps tu te refermes.
Palpite,
Aile,
mais n'arrête
Sa voix que pour brillamment
La ramener sur la tête
Et le sein
en diamant.
Stéphane Mallarmé
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