Une Dentelle S’abolit

Une dentelle s'abolit

Dans le doute du Jeu suprême

À n'entr'ouvrir comme un blasphème

Qu'absence éternelle de lit.
Cet unanime blanc conflit

D'une guirlande avec la même,

Enfui contre la vitre blême

Flotte plus qu'il n'ensevelit.
Mais chez qui du rêve se dore

Tristement dort une mandore

Au creux néant musicien
Telle que vers quelque fenêtre

Selon nul ventre que le sien,

Filial on aurait pu naître.

Extrait de: 
Poésies (1899)

Stéphane Mallarmé

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Une Dentelle S’abolit
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