Quelle Soie aux Baumes de Temps

Quelle soie aux baumes de temps

Où la Chimère s'exténue

Vaut la torse et native nue

Que, hors de ton miroir, tu tends !
Les trous de drapeaux méditants

S'exaltent dans notre avenue :

Moi, j'ai ta chevelure nue

Pour enfouir mes yeux contents.
Non ! La bouche ne sera sûre

De rien goûter à sa morsure,

S'il ne fait, ton princier amant,
Dans la considérable touffe

Expirer, comme un diamant,

Le cri des Gloires qu'il étouffe.

Extrait de: 
Poésies (1899)

Stéphane Mallarmé

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Quelle Soie aux Baumes de Temps
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