Le Tombeau de Verlaine

Le noir roc courroucé que la bise le roule

Ne s'arrêtera ni sous de pieuses mains

Tâtant sa ressemblance avec les maux humains

Comme pour en bénir quelque funeste moule.
Ici presque toujours si le ramier roucoule

Cet immatériel deuil opprime de maints

Nubiles plis l'astre mûri des lendemains

Dont un scintillement argentera la foule.
Qui cherche, parcourant le solitaire bond

Tantôt extérieur de notre vagabond —

Verlaine ? Il est caché parmi l'herbe, Verlaine
À ne surprendre que naïvement d'accord

La lèvre sans y boire ou tarir son haleine

Un peu profond ruisseau calomnié la mort.

Extrait de: 
Poésies (1899)

Stéphane Mallarmé

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Le Tombeau de Verlaine
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