Rien, cette écume, vierge vers

À ne désigner que la coupe ;

Telle loin se noie une troupe

De sirènes mainte à l'envers.
Nous naviguons, ô mes divers

Amis, moi déjà sur la poupe

Vous l'avant fastueux qui coupe

Le flot de foudres et d'hivers ;
Une ivresse belle m'engage

Sans craindre même son tangage

De porter debout ce salut
Solitude, récif, étoile

À n'importe ce qui valut

Le blanc souci de notre toile.

Extrait de: 
Poésies (1899)

Stéphane Mallarmé

Évaluations et critiques :

Salut
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