Songez, Philis, songez au temps passé

Songez, Philis, songez au temps passé
Ce beau garçon dont vous fûtes éprise
Mit en vos mains son aimable franchise.
Il était jeune, il n'avait point senti
Ce que ressent un coeur assujetti,
Et jeune encore vous ignoriez l'usage
Des mouvements qu'excite un beau visage.
Vous ignoriez la peine et le plaisir
Qu'ont su donner l'amour et le désir
Dans les transports d'une première flamme.
Vous vous nommiez et " mon coeur " et " mon âme ".

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Songez, Philis, songez au temps passé
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