Le Testament

Kafka est le diadème du poème.

Il m'a apporté en cachette un souterrain et un testament.

Quand j'ai vu son visage, il y a eu éclipse de l'univers.

Tout est devenu fou : le ciel, ma pénombre et les anges.

Le chapeau est un paradis, a dit

Kafka.

L'avez-vous entendu ?

Kafka ne parle pas
Souterrain
silence
visages qui me reconnaissent
Et moi, avec mon corps strié
je m'étire dans le vide
La forme est un miroir obscurci
Les corps sont au mitan du mur
Mon visage m'est étrange
Le ciel s'est ramolli dans ma main
Je le mange
et redescends pour parler de mon pays
Le soleil est un kholkhal enserrant ma taille
et la forme, une colline
Où allez-vous, prophètes ?
Les gens dorment
Abusé par les fleurs
l'ange enterre son visage dans le carré barbare
L'inspiration est si morne
Avant de naître
j'ai vu l'univers en pleurs
J'ai vu ma mère m'étrangler avec mes langes
m'introduire dans sa fiole de khôl
sans que j'oppose de résistance
J'ai tant vu
et quand j'ai repris mon ascension
les anges sirotaient leur thé de la mi-journée
et déchargeaient dans un coin leur fatigue
J'ai dit :

Apprends-moi à respirer
cette union avec l'obscurité
à naître du noir
être enterrée dans la tiédeur de l'horizon
à l'insu des vieilles lampes
et lave-moi de toutes les légendes
Pas de gitans ici
Le sable est plus gros, moins froid
Pas de ports pour le voyage
Monte mes marches, ô enfant des anges égarés
plaintifs
laisse-nous planter dans tes côtes l'air, les ailes
et te passer le flambeau
Kafka est le diadème du poème

Zohra Mansouri

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Le Testament
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