Sonnet Xxxiv – Sonnet

Voz yeux plus prompts qu'esdairs, plus subtils que la
[foudre,

Plus beaux que le

Soleil, plus parfaits que les

Cieux :

Plus forts que la nature, et plus grands que les

Dieux,

Sont les bûchers ardents qui me mettent en poudre :
Or pouldre de voz yeux vous me verrez dissouldre

En atomes biaisant par le vuide ocieux,

Puis assembler par sort un rond harmonieux,

Grand monde esdos d'un corps qu'on avoit veu
[resouldre :
Alors tout estonné d'un compagnon si beau,

Ouvrira de regret le

Caos son tombeau,

Et s'ensevelissant perdra vostre mémoire :
Belle, ne craignez point, si mon embrasement

Me peut rendre immortel, un seul embrassement

Vous peut rendre immortelle au monde de ma gloire.

Abraham de Vermeil
Sonnets

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Sonnet Xxxiv – Sonnet
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