Mondes qui, chaque soir, à mes regards ravis

Publiez la grandeur du Créateur suprême,

Passez-vous les premiers dans un lointain extrême,

Ou d'autres sont-ils morts, que vous avez suivis ?

A d'implacables lois êtes-vous asservis ?

La route parcourue est-elle encor la même ?

Et, comme les fleurons autour d'un diadème,

Rayonnez-vous autour des célestes parvis ?

Est-il parfois chez vous un coeur qui s'apitoie ?

Est-il un gueux qui pleure, un riche qui festoie ?

O mondes éclatants, vos sentiers sont-ils vieux ?

Nous cherchez-vous aussi dans votre impatience ?

Direz-vous vos secrets, un jour, à la science,

Ou faudra-t-il mourir pour vous connaître mieux ?

Léon Pamphile Le May

Évaluations et critiques :

Les Astres
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