La terre verdissait, qui venait d'émerger

Des primitives eaux. L'antre au sombre orifice

Était, en ces jours-là, son unique édifice,

Et l'homme vagabond y pouvait héberger.

Or, deux frères vivaient : un semeur, un berger.

Ils offrirent à Dieu le premier sacrifice.

Le berger fut béni. L'autre, usant d'artifice,

L'attira sur son coeur afin de l'égorger,

La terre qui grandit dans la magnificence,

S'enivre encore, hélas ! du sang de l'innocence,

Et garde la blessure ouverte dans son sein.

Et le bien et le mal seront toujours en lutte ;

Et les derniers enfants de la dernière hutte

Seront peut-être encore un Abel, un Caïn.

Léon Pamphile Le May

Évaluations et critiques :

Abel et Cain
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