Comme un éclair, naît et meurt le plaisir :
Son feu follet à peine nous enflamme,
Qu'il s'évapore et détruit le désir.
Je ne sais quoi lui survit dans notre âme :
C'est un repos voluptueux, charmant,
C'est le bonheur goûté dans le silence ;
C'est des esprits un doux recueillement :
Après les sens, c'est l'âme en jouissance.
Considérez cette jeune beauté :
L'œil entrouvert, la bouche demi-close,
Rêveuse au sein de la tranquillité :
Dormirait-elle? oh, non! elle repose :
Paisiblement son cœur est agité,
Il est ému ; devinez-en la cause.
Combien de cœurs ont ainsi palpité!
Figurez-vous, pour mieux peindre la chose,
L'amour tranquille, après l'activité
D'un plaisir vif, nouvellement goûté,
Se reposant sur des feuilles de rose :
Ce repos-là se nomme volupté.
L'art du ciseau, dans ce marbre, en expose
Le charme heureux, dans un simple portrait.
Moi, j'ai vu plus ; dire où... comment... je n'ose
Amout le sait ; je l'ai mis du secret.

Charles-Pierre Colardeau

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