Toute la vie d’un coeur – 1826

Printemps. Mai le décrète, et c'est officiel.
L'amour, cet enfer bleu très ressemblant au ciel,
Emplit l'azur, les champs, les prés, les fleurs, les herbes ;
Dans les hautes forêts lascives et superbes
L'innocente nature épanouit son coeur
Simple, immense, insulté par le merle moqueur.
La volonté d'aimer règne, surnaturelle,
Partout. Comme on s'adore et comme on se querelle !
Les papillons, lâchés dans le bois ingénu,
Font avec le premier bouton de fleur venu
Des infidélités aux roses, leurs amantes ;
On entend murmurer les colères charmantes,
Et tous les grands courroux des belles s'apaiser
Dans le chuchotement auguste du baiser.
Ô but profond des cieux, la vie universelle !
Comme, afin que tout soit solide, tout chancelle !
Comme tout cède afin que tout dure ! ô rayons
L'idylle en souriant dit au gouffre : Essayons !
Et le gouffre obéit, et la mer sombre adore.
Le germe éclôt, le nid chante, l'azur se dore ;
L'éternelle indulgence au fond du firmament
Rêve ; et les doux fichus s'envolent vaguement.

Recueil : Toute la lyre

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Toute la vie d’un coeur – 1826
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