Le chêne du parc détruit (VI)

Les rois criaient : Qu'on fracasse,
Et qu'on pille ! Et l'on pillait.
À leurs pieds la Dédicace,
Muse en carte, souriait.

Cette muse préalable,
Habile à brûler l'encens
Même le moins vraisemblable,
Tirait la manche aux passants,

En gardant le seuil d'ivoire
Du dieu du sacré vallon,
Vendait pour deux sous de gloire
À la porte d'Apollon.

On traquait les calvinistes.
Moi, parmi tous ces fléaux,
J'avais dans mes branches tristes
Le peigne de Despréaux.

J'ai vu ce siècle notoire
Où la Maintenon sourit,
Si blanche qu'on la peut croire
Femelle du Saint-Esprit.

Quelle féroce colombe !
J'ai vu frémir d'Aubigné
Quand sur son nom, dans sa tombe,
L'édit de Nante a saigné.

Tout s'offrait au roi : les armes,
Les amours, les coeurs, les corps ;
La femme vendait ses charmes,
Le magistrat ses remords.

La cour, peinte par Brantôme,
Reparaît pour Saint-Simon.
Derrière le roi fantôme
Rit le confesseur démon.

Évaluations et critiques :

Le chêne du parc détruit (VI)
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Partagez votre poésie avec le monde! Quelle est votre opinion sur ce poème?

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x