À la baronne de B…
Allons ! bel oiseau bleu, venez chanter

votre romance à Madame…

Suzanne.
« Vous ne mettrez jamais dans votre

« Flore amoureuse, le Nénuphar blanc

« qui s’appelle… »

Une première lettre.
Nénuphars blancs, ô lys des eaux limpides,

Neige montant du fond de leur azur,

Qui, sommeillant sur vos tiges humides,

Avez besoin, pour dormir, d’un lit pur ;

Fleurs de pudeur, oui ! vous êtes trop fières

Pour vous laisser cueillir… et vivre après.

Nénuphars blanc, dormez sur vos rivières,

Je ne vous cueillerai jamais !
Nénuphars blancs, ô fleurs des eaux rêveuses,

Si vous rêvez, à quoi donc rêvez-vous ?…

Car pour rêver il faut être amoureuses,

Il faut avoir le cœur pris… ou jaloux ;

Mais vous, ô fleurs que l’eau baigne et protège,

Pour vous, rêver… c’est aspirer le frais !

Nénuphars blancs, dormez dans votre neige !

Je ne vous cueillerai jamais !
Nénuphars blancs, fleurs des eaux engourdies

Dont la blancheur fait froid aux cœurs ardents,

Qui vous plongez dans vos eaux détiédies

Quand le soleil y luit, Nénuphars blancs !

Restez cachés aux anses des rivières,

Dans les brouillards, sous les saules épais…

Des fleurs de Dieu vous êtes les dernières !

Je ne vous cueillerai jamais !

Évaluations et critiques :

Les Nénuphars
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