Bien moustrez, Printemps gracieux

Bien moustrez, Printemps gracieux,

De quel mestier savez servir,

Car Yver fait cueurs ennuieux,

Et vous les faictes resjouir.

Si tost comme il vous voit venir,

Lui et sa meschant retenue

Sont contrains et prestz de fuir

A vostre joyeuse venue.
Yver fait champs et arbres vieulx,

Leurs barbes de neige blanchir,

Et est si froit, ort* et pluieux

Qu’emprés le feu couvient croupir ;

On ne peut hors des huis yssir**

Comme un oisel qui est en mue.

Mais vous faittes tout rajeunir

A vostre joyeuse venue.
Yver fait le souleil es cieulx

Du mantel des nues couvrir ;

Or maintenant, loué soit Dieux,

Vous estes venu esclersir

Toutes choses et embellir.

Yver a sa peine perdue,

Car l’an nouvel l’a fait bannir

A vostre joyeuse venue.
(*) sale

(**) sortir de sa maison

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Bien moustrez, Printemps gracieux
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