Des petits horizons…

SAINTE-BEUVE.
Voici ce que je vis. —

LABRUNIE (G. DE NERVAL).
Au premier plan, — un orme au tronc couvert de mousse,

Dans la brume hochant sa tête chauve et rousse ;

— Une mare d’eau sale, où plongent les canards

Assourdissant l’écho de leurs cris nasillards ;

— Quelques rares buissons où pendent des fruits aigres,

Comme un pauvre la main, tendant leurs branches maigres ;

— Une vieille maison, dont les murs mal fardés

Bâillent de toutes parts, largement lézardés.

Au second, — des moulins dressant leurs longues ailes,

Et découpant en noir leurs linéaments frêles

Comme un fil d’araignée à l’horizon brumeux ;

Puis, — tout au fond, Paris, Paris sombre et fumeux,

Où déjà, points brillants au front des maisons ternes,

Luisent comme des yeux des milliers de lanternes,

Paris avec ses toits déchiquetés, ses tours

Qui ressemblent de loin à des cous de vautours,

Et ses clochers aigus à flèche dentelée

Comme un peigne mordant la nue échevelée.

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