Si j’avois comme vous mignardes colombelles
Des plumages si beaux sur mon corps attacgez,
On auroit beau tenir mes esprits empeschez
De l’indomptable fer de cent chaines nouvelles:
Sur les aisles du vent je guiderois mes aisles
J’irois jusqu’au sejour où mes biens sont cachez,
Ainsi voyant de moy ces ennuis arrachez
Je ne sentirois plus ces absences cruelles.
Colombelles hélas ! que j’ay bien souhaité
Que mon corps vous semblast autant d’agilité
Que mon ame d’amour à vostre ame ressemble:
Mais quoy, je le souhaite, et me trompe d’autant,
Ferois-je bien voller un amour si constant
D’un monde tout rempli de vos aisles ensemble?
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