Soir d’empire

Parfois la mort passant devant l’auberge infâme

Cogne ; et la peur gargouille au ventre des laquais…

Les grands vaisseaux d’orgueil pourrissent près des quais.

Et nous n’attendons plus le Dieu né d’une femme.
Orphelins du passé, nous avons tous dans l’âme,

Désertes au soleil, de mornes Palanqués.

Sur l’eau morte des coeurs fiévreux et compliqués

D’étranges feux follets font sautiller leur flamme.
Et seule, idole antique aux seins nus parfumés,

Enigmatique avec ses yeux demi fermés,

La Volupté, qui couve une funèbre joie,
Sourit, câline et sombre, au monde qui descend,

Et crispe avec langueur sur les coussins de soie,

Dans la tristesse d’or d’un parfum trop puissant,
Ses mains pâles parmi des roses et du sang.

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Soir d’empire
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