Sous les faunes

Nous nous serrions, hagards, en silencieux gestes,

Aux flamboyants juins d’or, plein de relents, lassés,

Et tel, rêvassions-nous, longuement enlacés,

Par les grands soirs tombés, triomphalement prestes.
Debout au perron gris, clair–obscuré d’agrestes

Arbres évaporant des parfums opiacés,

Et d’où l’on constatait des marbres déplacés,

Gisant en leur orgueil de massives siestes.
Parfois, cloîtrés au fond des vieux kiosques proches,

Nous écoutions clamer des peuples fous de cloches

Dont les voix aux lointains se perdaient, toutes tues,
Et nos coeurs s’emplissaient toujours de vague émoi

Quand, devant l’oeil pierreux des funèbres statues,

Nous nous serrions, hagards, ma Douleur morne et moi.

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Sous les faunes
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