Post-Scriptum

Écartez-vous de moi qui patiente sans bouche;

A vos pieds je suis né, mais vous m’avez perdu

Mes feux ont trop précisé leur royaume;

Mon trésor a coulé contre votre billot.
Le désert comme asile au seul tison suave

Jamais ne m’a nommé, jamais ne m’a rendu.
Écartez-vous de moi qui patiente sans bouche :

Le trèfle de la passion est de fer dans ma main.
Dans la stupeur de l’air où s’ouvrent mes allées,

Le temps émondera peu à peu mon visage,

Comme un cheval sans fin dans un labour aigri.

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