La nuit opérée

Dans les outres de draps gonflés

où la nuit entière respire,

le poète sent ses cheveux

grandir et se multiplier.
Sur tous les comptoirs de la terre

montent des verres déracinés,

le poète sent sa pensée

et son sexe l’abandonner.
Car ici la vie est en cause

et le ventre de la pensée;

les bouteilles heurtent les crânes

de l’aérienne assemblée.
Le Verbe pousse du sommeil

comme une fleur ou comme un verre

plein de formes et de fumées.
Le verre et le ventre se heurtent,

la vie est claire

dans les crânes vitrifiés.
L’aréopage ardent des poètes

s’assemble autour du tapis vert

le vide tourne.
La vie traverse la pensée

du poète aux cheveux épais.
Dans la rue rien qu’une fenêtre,

les cartes battent;

dans la fenêtre la femme au sexe

met son ventre en délibéré.

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La nuit opérée
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