Connaissance de l’ivresse

Ô douleur chevelue adossée au comptoir

Du vieux cabaret où je fume

Belle dame dorée emprisonnant le soir

Dans cette lyre qui s’allume
Dans la flûte de Pan que forment rayonnantes

Les limonades, les liqueurs,

A l’aimable madère et aux honteuses menthes

Vos yeux empruntent des couleurs.
Madame ma douleur d’alcool auréolée

Lève de paresseuses mains

Reverrons-nous enfin ce corps dans la fumée ?
- Cependant qu’aux lueurs du vin

Une Muse déjà mortellement blessée

S’enivre et hurle comme un chien.

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Connaissance de l’ivresse
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