J’ai lu Pythagore, et souvent

Je me confie

À sa philosophie.

Après la mort, son, flamme ou vent,

Chose légère comme avant,

J’aimerai ce que j’aime en vie :

Fuyons un corps que nul ne bénira,

Vers mon pays mon âme s’en ira.
Si, rêveuse après mon trépas,

Vous, pleurez, Laure,

Et visitez encore

Ces champs où croissaient sous nos pas

Des fleurs… que je ne voyais pas :

À votre appel, sœur que j’adore,

Un feu follet en dansant vous suivra :

Pour vous aimer mon âme survivra.
Quand, sylphe joyeux des hivers,

Le punch bleuâtre

Danse et rit devant l’âtre ;

Amis, si vous chantez les vers

Dont je parfumais vos desserts ;

Tour à tour plaintif ou folâtre,

Sur la montagne un écho s’entendra

À vos chansons mon âme répondra.
Quand sonne enfin l’heure d’oser,

S’il vous arrive

Que la beauté craintive

Essaie encore de refuser

Et murmure sous le baiser ;

Emportant sa plainte tardive,

Un vent complice entre elle et vous fuira

À vos amours mon âme sourira.
Je meurs ! et pourtant, Liberté,

Tu nous appelles

À des fêtes nouvelles.

Que ton chêne ressuscité,

Sur ma fosse au moins soit planté !

Et chantant et battant des ailes,

De branche en branche une fauvette ira :

À ton réveil mon âme applaudira.
J’ai lu Pythagore, et souvent

Je me confie

À sa philosophie.

Après la mort, son, flamme ou vent,

Chose légère comme avant,

J’aimerai ce que j’aime en vie :

Fuyons un corps que nul ne bénira,

Vers mon pays mon âme s’en ira.

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Le Revenant
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