Les rayons du soleil se dardent sur l’enflure

D’un nuage opposé qui, rosoyant d’humeur,

Nous fera bientôt voir de l’Iris la voûture,

Peignant notre horizon de sa cambre lueur.
Ah ! la voici déjà, sa céleste présence

En bigarrant le ciel enfante divers ronds

Et découvre au soleil l’émail de sa naissance,

Qu’il a formé dardant sur elle ses rayons.
Elle fait d’un demi-rond seulement la ceinture

Dérobant la moitié de ce cercle à nos yeux,

Mélangeant ses couleurs de diverse peinture,

D’azur, de pourpre et d’or elle émaille les cieux.
Tel est le col doré des chastes colombelles,

Variant ses couleurs opposite au soleil ;

Mais encor de l’Iris les couleurs sont plus belles

Que l’émail colombin qui délecte notre oeil.
Allons donc à couvert, car cette messagère

De la reine des eaux vient pour nous annoncer

Que tantôt la moiteur de son arc circulaire

S’épurant de ses pleurs viendra nous arroser.
Le soleil à la nue oppose son visage

De ce bel arc-en-ciel pour former le voutis,

Jésus est le soleil, le monde le nuage,

La grâce le rayon, et la Vierge l’Iris.

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L’Iris
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