Le poète et la muse

La Chambre, as-tu gardé leurs spectres ridicules,

O pleine de jour sale et de bruits d’araignées ?

La Chambre, as-tu gardé leurs formes désignées

Par ces crasses au mur et par quelles virgules ?
Ah fi! Pourtant, chambre en garni qui te recules

En ce sec jeu d’optique aux mines renfrognées

Du souvenir de trop de choses destinées,

Comme ils ont donc regret aux nuits, aux nuits d’Hercules !
Qu’on l’entende comme on voudra, ce n’est pas ça :

Vous ne comprenez rien aux choses, bonnes gens.

Je vous dis que ce n’est pas ce que l’on pensa.
Seule, ô chambre qui fuis en cônes affligeants,

Seule, tu sais! mais sans doute combien de nuits

De noce auront dévirginé leurs nuits, depuis !

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Le poète et la muse
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