Prospero, tu es un gentil illusionniste
le mensonge, ça te connait
Et tu m’as tellement menti,
menti sur le monde, menti sur moi-même,
que tu as fini par m’imposer
une image de moi-même :
un sous-développé, comme tu dis
un sous-capable,
voilà comment tu m’as obligé à me voir,
et cette image, je la hais ! Et elle est fausse !
Mais maintenant, je te connais, vieux cancer,
et je me connais aussi
Et je sais qu’un jour
mon poing nu, mon seul poing nu
suffira pour écraser ton monde !
Le vieux monde foi
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