Aux arbres il faut un ciel clair,

L’espace, le soleil et l’air,

L’eau dont leur feuillage se mouille.

Il faut le calme en la forêt,

La nuit, le vent tiède et discret

Au rossignol, pour qu’il gazouille.
Il te faut, dans les soirs joyeux,

Le triomphe ; il te faut des yeux

Eblouis de ta beauté fière.

Au chercheur d’idéal il faut

Des âmes lui faisant là-haut

Une sympathique atmosphère.
Mais quand mauvaise est la saison,

L’arbre perd fleurs et frondaison.

Son bois seul reste, noir et grêle.

Et sur cet arbre dépouillé,

L’oiseau, grelottant et mouillé,

Reste muet, tête sous l’aile.
Ainsi ta splendeur, sur le fond

Que les envieuses te font,

Perd son nonchaloir et sa grâce.

Chez les nuls, qui ne voient qu’hier,

Le poète, interdit et fier,

Rêvant l’art de demain, s’efface.
Arbres, oiseaux, femmes, rêveurs

Perdent dans les milieux railleurs

Feuillage, chant, beauté, puissance.

Dans la cohue où tu te plais,

Regarde-moi, regarde-les,

Et tu comprendras mon silence.

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