Les Vendeuses de Fleurs

Elles attendent, dans l’or bleu d’un réverbère,

Quand la nuit des cités tragiques délibère

Au pied d’un réverbère.
Elles attendent… Et, frissonnant de dégoût,

Les Fleurs, sous leurs doigts gris, leur haleine d’égout,

Ont blêmi de dégoût.
L’âpre fraternité de leurs petites haines

Epie en frémissant les Vendeuses obscènes

Que menacent leurs haines.
Les violettes ont une âme de venin…

Les lilas, affectant un sourire bénin,

Composent leur venin.
Les Vendeuses, mâchant des relents de rogommes,

Roulent leurs yeux pareils aux yeux rouges des hommes

Où luisent les rogommes.
Maléfiques, les Fleurs distillent l’opium

Et le haschisch de leurs parfums… Le simple rhum

S’aiguise d’opium.
Les Fleurs font miroiter leurs gloires orgiaques

Dans la boue, et font rire, au creux sombre des flaques,

Les rêves orgiaques.
Les Fleurs ont recueilli les miasmes du Sud.

Leur mémoire, profonde ainsi qu’un soir Talmud,

Sait les poisons du Sud.
Les Vendeuses, avec des rires d’hystériques,

Jettent, en éructant leurs impudents cantiques,

Des appels d’hystériques,
Et leur bave sanglante a souillé le trottoir…

Les Vendeuses, avec des clameurs d’abattoir,

Roulent sur le trottoir.

Évaluations et critiques :

Les Vendeuses de Fleurs
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous avez lu ce poème. Votre opinion compte! Laissez-nous savoir ce que vous en pensez.

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x