Sonnet sur des mots qui n’ont point de rime

Phylis, je ne suis plus des rimeurs de ce siècle

Qui font pour un sonnet dix jours de cul de plomb

Et qui sont obligés d’en venir aux noms propres

Quand il leur faut rimer ou sur coiffe ou sur poil.
Je n’affecte jamais rime riche ni pauvre

De peur d’être contraint de suer comme un porc,

Et hais plus que la mort ceux dont l’âme est si faible

Que d’exercer un art qui fait qu’on meurt de froid.
Si je fais jamais vers, qu’on m’arrache les ongles,

Qu’on me traîne au gibet, que j’épouse une vieille,

Qu’au plus fort de l’été je languisse de soif,
Que tous les mardi-gras me soient autant de jeûnes,

Que je ne goûte vin non plus que fait le Turc,

Et qu’au fond de la mer on fasse mon sépulcre.

Évaluations et critiques :

Sonnet sur des mots qui n’ont point de rime
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous êtes un poète inspiré? Laissez-nous vous entendre et donnez votre avis sur ce poème!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x