Souvenirs d’enfance

Après dix ans je vous revois,

Vous que j’aimai toute petite ;

Oui, voilà bien les yeux, la voix

Et le bon cœur de Marguerite.

Vous m’avez dit : « Rajeunissons

Ces souvenirs pleins d’innocence. »

Ah ! j’y consens, recommençons

Un des beaux jours de notre enfance.
Comme ils sont loin ces jours si beaux !

Gais enfants que le jeu rassemble,

En souliers fins, en gros sabots,

Sur l’herbe nous courions ensemble.

Dans la vie, où nous avançons,

Nous ne marchons plus qu’à distance.

Ah ! j’y consens, recommençons

Un des beaux jours de notre enfance.
Pauvre ignorant, vous m’instruisiez

Avec une peine infinie ;

Plus d’une fois, lorsqu’à vos pieds

J’épelais Paul et Virginie,

Je fus distrait à vos leçons,

Pour y rester en pénitence :

Ah ! j’y consens, recommençons

Un des beaux jours de notre enfance.
Quoi ! je chante et pas un souris,

Pas un regard qui m’applaudisse !

Autrefois, quand je vous appris

L’air dont m’a bercé ma nourrice,

Un baiser fut de mes chansons

Le refrain et la récompense :

Ah ! j’y consens, recommençons

Un des beaux jours de notre enfance.

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Souvenirs d’enfance
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