Babillarde, qui toujours viens

Babillarde, qui toujours viens

Le sommeil et songe troubler

Qui me fait heureux et content,

Babillarde aronde, tais-toi.
Babillarde aronde, veux-tu

Que de mes gluaux affutés

Je te fasse choir de ton nid ?

Babillarde aronde, tais-toi.
Babillarde aronde, veux-tu

Que coupant ton aile et ton bec

Je te fasse pis que Térée ?

Babillarde aronde, tais-toi.
Si ne veux te taire, crois-moi,

Je me vengerai de tes cris,

Punissant ou toi ou les tiens.

Babillarde aronde, tais-toi.
Crie contre tel qui heureux

En amour, veillant, à coeur soûl

De sa belle prend le plaisir.

Babillarde aronde, tais-toi.
Ne sois curieuse sur moi

Qui ne puis jouir que dormant

Et ne suis heureux qu’en songeant

Babillarde aronde, tais-toi.

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Babillarde, qui toujours viens
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